tites histoires sympa !

Les soeurs Malikov habitaient dans deux appartements mitoyens.
La permière, Hilda, était la plus avare des avares. Elle alait même jusqu'à conserver la poussière qui recouvrait ses meubles. "C'est à moi !" disait-elle en suçant une pierre pour se couper la faim.
La seconde, Gretta, était tout aussi avare que sa soeur. Elle stockait même l'air de chez elle et n'ouvrait jamais les fenêtres. "C'est à moi !" disait-elle en attendant son tour pour sucer la pierre.
Par économie de salive, les deux soeurs ne se parlaient pas. Par économie de gestes, elle ne se faisaient pas de signes non plus. Un jour, pour économiser encore plus d'air, Gretta cessa de respirer.
Hilda eut la même idée en même temps et elles moururent toutes les deux.
Madame Petra, une voisine, décida d'en profiter pour voler leurs fabuleuses économies...








... Et mourut étouffée par la poussière.

Nicolas était le champion du village à la course. Aussi, quand Presto Illico -le Roi de la livraison- l'engagea, nul ne fut surpris.
Jour après jour, Nicolas courait d'un endroit à l'autre en apportant paquets et lettres.
Sa connaissance de la région le fit devenir rapidement le meilleur livreur de Presto Illico. Le moindre chemin de terre, le moindre racourci lui étaient familiers.
Il monta très vite en grade... De simple coursier, il passa à chef des coursiers, puis à chef de secteur, puis à responsable national. Son bureau devint un nouvel outil qu'il maniait à la perfection. A la mort de Presto Illico, il devint naturellement le directeur de l'agence.
Puis un dimanche, il décida de courir comme dans le bon vieux temps, mais il se perdit dans un de ses raccourcis...







...et rencontra un mari jaloux qui le poignarda par erreur.

Le dimanche, les guêpes envahissaient la petite ville de Saint-Benoît. C'était connu depuis toujours... Alors le dimanche, les gens restaient chez eux. Ils bouchaient les cheminées, empilaient du linge sous les portes, scotchaient les trous de serrures et attandaient que ça se passe. Tout le monde s'était fait une raison, sauf Archibald Brousset, le curé.
Tous les dimanches, ses sermons n'étaient entendus que par des chaises vides. Il écrivait tous les jours à l'archevêque pour dénoncer cette diabolique machination, car à l'évidence, les guêpes étaient possédées par l'esprit malin. Plusieurs fois, il les arrosa d'eau bénite, mais ne récolta que d'humiliantes piqûres.
Dimanches après dimanches, Archibald devenait de plus en plus triste. Les habitants de Saint-Benoît s'en rendirent compte et écrivirent à l'archevêque. Celui-ci décida de muter Archibald à Saint-Florent. A son nouveau poste, Archibald était heureux...










...les guêpes venaient seulement les jeudis.

La galerie de la mine s'effondra sur le président en pleine visite honorifique. Bien sûr, d'autres officiels disparurent également, mais c'était moins grave. Tout fut fait pour sauver le président de son cercueil de charbon... mais en vain. On ne retrouva jamais son corps.
Il y eut de nouvelles élections et un nouveau président. Il visita un nouvel hôpital qui s'écroula soudain et on ne retrouva jamais son corps.
Il y eut de nouvelles élections et un nouveau président. Celui-ci visita une ferme du Périgord qui s'écroula dans une grotte inconnue. On ne retrouva jamais le corps du président et il y eut de nouvelles élections.
Le nouveau président décida de ne plus rien visiter. Mais en allant voir sa mère, un torrent de boue engloutit son corps à jamais.
Il y eut un nouveau président qui disparut dans l'inondation de sa chambre...





... puis la malédiction des présidents s'arrêta et les champions de bowling commencèrent à disparaître.